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Votre parcours de soin en cancerologie

Le dispositif d'annonce d'un cancer

Un dispositf organisé en 4 temps :

1. Un temps médical

Cette consultation est dédiée à l’annonce du diagnostic de cancer, puis à la proposition de stratégie thérapeutique. Celle-ci est définie lors de la réunion de concertation pluridisciplinaire (RCP) avec la remise d’un programme personnalisé de soins (PPS).

2. Un temps d’accompagnement soignant

Il permet l’accès à des soignants disponibles pour vous écouter, reformuler et donner de l’information. Ils peuvent :

  • vous orienter vers d’autres professionnels (service social, psychologue)
  • vous informer sur les services rendus par les associations et les espaces de dialogue et d’information.

Ce temps est assuré en règle générale par un infirmière, immédiatement après ou à distance de chacune des consultations médicales.

3. Un accès à une équipe impliquée dans les soins de support

Vous pouvez ainsi rencontrer des professionnels spécialisés (assistant social, psychologue, kinésithérapeute…).

4. Un temps d’articulation avec la médecine de ville

Ce travail de liaison et de coordination avec les différents professionnels concernés (médecin traitant) permet la transmission et le suivi de votre dossier.

Le diagnostic du cancer

Radiologie

Des images d’une partie du corps ou des organes (radiographie, échographie, scanner, IRM)

Les réunions de concertation pluridisciplinaire en cancérologie

Les réunion de concertation pluridisciplinaire (RCP) sont hebdomadaires en présence des équipes d’anatomopathologie, de radiologie, des chirurgiens, des oncologues du CHU et des radiothérapeutes du Centre de lutte contre le cancer Henri Becquerel.

Le programme des dossiers discutés est diffusé le matin de la réunion afin de permettre une préparation des différents documents utiles à la prise de décision.

Une prise en charge pluridisciplinaire

Cette concertation leur permettra en fonction du type de cancer, de son stade de développement, de votre état général et de vos antécédents médicaux, de vous proposer le traitement anticancéreux le mieux adapté pour vous et contribuera à établir votre programme personnalisé de soins.

Elle s’appuiera sur des références de traitement déjà validées. La discussion en RCP n’est pas obligatoire si le traitement relève d’un protocole reconnu ou d’une urgence

Le compte rendu de la réunion de concertation pluridisciplinaire sera intégré à votre dossier médical informatisé, consultable par l’équipe soignante. Il sera également transmis à votre médecin traitant.

Des soins personnalisés

A la suite de la RCP, le médecin que vous rencontrerez vous proposera un programme personnalisé de soins et vous expliquera les différentes étapes de traitement que nécessite votre maladie (par exemple : de la chirurgie puis de la chimiothérapie, ou de la chirurgie et de la radiothérapie, voire d’autres traitements en fonction de votre cas), ainsi qu’un calendrier de soins.

Vous pourrez accepter ou non ce programme : le discuter, le refuser ou demander un deuxième avis. Prenez le temps de réfléchir, posez vos questions avant de donner votre réponse.

Ce programme personnalité de soins vous permettra de connaître le durée théorique du ou des traitements qui vous seront proposés.
Il pourra néanmoins être modifié selon la manière dont vous réagissez. Le médecin vous donnera les explications motivant cette modification. Sachez que cela est fréquent.

Les différents traitements

Le diagnostic de votre cancer donnera lieu à un calendrier de soins composé de différentes étapes de traitement.

Plusieurs alternatives seront possibles en fonction de la maladie et chaque cas est unique. 

La chirurgie

La chirurgie est un traitement local du cancer qui a pour objectif d’enlever la tumeur, les ganglions correspondants et les éventuelles métastases.

On parle aussi d’ablation ou d’exérèse de la tumeur ou de la lésion cancéreuse.

La chirurgie peut être utilisée seule ou en combinaison avec d’autres traitements.

En traitement unique

la chirurgie s’adresse aux formes localisées de cancers, découverts à un stade précoce.

L’objectif est alors de guérir le cancer par ce seul geste, quand l’ablation totale de la tumeur est possible et que ses caractéristiques (taille, stade, grade…) établies par les examens du bilan diagnostique permettent d’établir qu’elle ne s’est propagée ni localement ni ailleurs dans le corps.

En association à d’autres traitements

Leur but : éliminer les cellules cancéreuses qui seraient encore présentes dans l’ensemble de l’organisme (chimiothérapie) ou au niveau de la zone concernée par la tumeur (radiothérapie), de façon à limiter le risque de récidive.

  • Lorsqu’elles sont réalisées avant la chirurgie, la chimiothérapie et la radiothérapie sont dites néo-adjuvantes (ou préopératoires). Leur but est notamment de faire diminuer la taille de la tumeur afin d’en faciliter l’ablation.
  • Lorsque la chimiothérapie ou la radiothérapie sont prescrites après la chirurgie, on parle de traitements adjuvants (ou post-opératoires).

La chimiothérapie et autres traitements médicamenteux

La chimiothérapie vise à détruire toutes les cellules qui prolifèrent, ce qui est le cas des cellules cancéreuses ; soit en les détruisant, soit en stoppant leur multiplication. La chimiothérapie est utilisée pour :

  • réduire la taille d’une tumeur avant une opération chirurgicale,
  • limiter les risques de récidives après l’intervention chirurgicale
  • traiter des localisations secondaires de la tumeur.

En pratique

Le traitement par chimiothérapie peut comprendre un ou plusieurs médicaments. Le choix des médicaments dépend de la localisation du cancer, du stade de la maladie et de l’état général de la personne. Le traitement est administré au cours de cycles (ou cures) sur un ou plusieurs jours. Si certains médicaments de chimiothérapie peuvent s’administrer par la bouche, par injection intramusculaire ou sous-cutanée, la grande majorité s’administre par voie intraveineuse, via un cathéter ou une chambre implantable.

La chambre implantable

L’extrémité libre est reliée à un petit boîtier que l’on implante sous la peau, généralement dans la région du thorax. Ce boîtier comporte une membrane élastique ; ainsi l’infirmière peut vous piquer aisément : l’aiguille traverse la peau puis la membrane pour injecter le produit dans la boîte. Ce geste n’est pas douloureux et votre liberté de mouvements est préservée. Entre les périodes de perfusion, aucun pansement n’est nécessaire, mais l’infirmière fera un rinçage toutes les 4 à 5 semaines environ. Les perfusions peuvent être de courte durée ou continues sur plusieurs jours. Dans ce dernier cas, afin d’éviter de revenir trop souvent à l’hôpital, une pompe portable est branchée sur la chambre implantable. Elle est placée dans une pochette qui peut se porter sous les vêtements, en bandoulière ou encore à la ceinture.

Le cathéter intraveineux

L’extrémité libre du tuyau simple passe en partie sous la peau et se termine par un bouchon. Il est recouvert d’un pansement qui est refait stérilement chaque semaine par une infirmière. Ce pansement permet de prendre une douche mais pas de bain (le pansement doit rester sec). Les soins de cathéter nécessitent d’injecter régulièrement un anticoagulant (héparine) afin d’éviter qu’il se bouche.

Où et quand se passent les séances de chimiothérapie ?

En fonction du traitement, mais aussi de la situation géographique et des préférences du malade, la chimiothérapie peut se pratiquer :

Les effets secondaires de la chimiothérapie

Parlez-en à l’équipe soignante. Il existe des moyens d’atténuer ces effets secondaires afin de les rendre plus supportables et vous permettre de mener une vie aussi normale que possible.

  • Fatigue
  • Troubles digestifs : nausées, vomissements, diarrhées, constipation, changement de la perception du goût
  • Chute des cheveux
  • Modifications de la formule sanguine : diminution de certains globules blancs, des globules rouges et des plaquettes

la radiothérapie

La radiothérapie consiste à exposer le malade à des rayonnements (on dit rayons ou radiations) pour détruire les cellules cancéreuses, en préservant le mieux possible les tissus sains et les organes avoisinants. Ses indications sont liées à la localisation de la tumeur, à son stade et à l’état général du malade.

La radiothérapie peut :

  • précéder la chirurgie pour réduire la tumeur préalablement et la rendre plus facilement opérable,
  • la suivre pour compléter l’intervention en détruisant les cellules qui auraient échappé à la chirurgie
  • être combinée à la chimiothérapie.

Comment se passe la radiothérapie ?

Elle ne nécessite pas d’hospitalisation et peut se faire en ambulatoire.
La première séance est consacrée au repérage de la zone à irradier (ou champ d’irradiation) : cette séance dure 1h à 2h.

Les séances suivantes sont de courte durée (quelques minutes) et non douloureuses.

Au cours de chaque séance, une dose précise de rayonnement est délivrée, comme pour un médicament. On ne délivre à chaque fois qu’une partie de la dose totale prévue, de façon à atténuer le plus possible les effets secondaires de la radiothérapie. Les séances sont répétées à un rythme rigoureusement établi, qu’il est important de respecter, et pour un nombre précis de séances.

La curiethérapie

Parfois, dans le cas d’une petite tumeur, la source de rayonnement est implantée directement dans la tumeur : c’est la curiethérapie.

Il s’agit de rayonnements précis, produits par l’introduction de corps radioactifs libérant un rayonnement à petite distance. La curiethérapie est indiquée par exemple dans certains cas de cancers gynécologiques, du sein, de la bouche et de la peau. La source est laissée en place quelques jours (4 à 5j). Cela nécessite une hospitalisation en chambre isolée et protégée durant cette période.

On utilise aussi maintenant, et pour certains types de cancers, une curiethérapie dite « à haut débit » qui réduit beaucoup le temps de traitement (jusqu’à quelques minutes).

Les effets secondaires

Ils sont fréquents mais le plus souvent transitoires ; ils disparaissant à la fin du traitement.

Ils varient suivant la zone irradiée et touchent principalement la peau et les muqueuses, associés à une fatigue.

Dans tous les cas, des mesures appropriées permettent d’en atténuer les désagréments.

Les centres de radiothérapies

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