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Cancer de la prostate

Le cancer de la prostate est le cancer le plus fréquent chez l’homme : il concerne 1 homme sur 8 au cours de sa vie.

En 2015, on estimait à 50 000 les nouveaux cas par an en France.

Le Centre hospitalo-universitaire de la prostate permet une prise en charge rapide, optimisée et surtout personnalisée :

  • Accueil téléphonique des patients et/ou des médecins traitants,
  • Informations des patients et/ou des médecins traitants sur les différents types de prise en charge thérapeutique,
  • Planification des consultations médicales spécialisées en urologie (ex : biopsies de prostate),
  • Validation de la prise en charge thérapeutique selon les recommandations de la réunion de concertation pluridisciplinaire (RCP),
  • Parcours de soins personnalisés et pluridisciplinaires (dispositif d’annonce, assistance sociale, diététicienne, psychologue, etc),
  • Planification des hospitalisations pour l’option thérapeutique retenue,
  • Prise en charge post-thérapeutique (sexologie, kinésithérapie, radiothérapie),
  • Accès à l’unité mobile de soins palliatifs (UMSP).

Un centre d'expertise pluridisciplinaire

La RCP rassemble urologues, oncologues médicaux et radiothérapeutes, radiologues et anatomopathologistes. Chaque dossier est étudié afin de proposer un traitement et
un programme personnalisé de soins selon les référentiels de bonnes pratiques de la Haute Autorité de Santé (HAS) et de l’Institut National du Cancer (INCa).

Pathologies prises en charge

Biopsie ciblée de la prostate

Réhabilitation améliorée en chirurgie robotique de la prostate (RAC)

Robot chirurgical

Les spécificités du Centre

En fonction du patient et des caractéristiques de sa maladie, le Centre hospitalo-universitaire de la Prostate propose

  • Une information sur les enjeux, le but, les modalités et les inconvénients potentiels du dépistage du cancer de prostate.
  • Un diagnostic précoce qui repose sur un toucher rectal et d’un dosage de PSA. Une IRM prostatique pourra également être demandée en complément si cela est jugé nécessaire par voter urologue.
  • Des biopsies de prostate ciblées. Ce type de biopsies désormais recommandé par l’Association Française d’urologie depuis fin 2018 en cas de suspicion de cancer de prostate est pratiqué au CHU de Rouen depuis 2015. Ces biopsies sont réalisées grâce à un équipement dédié permettant de réaliser une fusion des images issues de l’IMR avec celle de l’échographie utilisée pour guider les prélèvements. Cette technique permet d’améliorer la performance diagnostique des biopsies de prostate. En 2019 le service d’urologie du CHU s’est équipé d’un nouvel appareil de ce type, de dernière génération permettant d’améliorer encore la qualité des biopsies réalisées.

Des traitements spécifiques adaptés au risque pronostique du cancer de prostate

  • Surveillance active :recommandée pour les patients atteints d’un cancer localisé à faible risque d’évolution. Celle-ci repose sur la réalisation d’examen à intervalles réguliers. Si une progression de la maladie est détectée, la surveillance prend fin et il est proposé un traitement curatif.
  • Chirurgie : la prostatectomie radicale, qui consiste à retirer la totalité de la prostate, est réalisée au CHU par chirurgie robotique assistée.
  • Radiothérapie externe : utilisation des rayons de haute énergie, délivrés par un accélérateur de particules de dernière génération, qui sont concentrés sur la prostate en passant à travers la peau. Ce traitement est proposé au Centre Henri Becquerel
  • Curiethérapie : mise en place définitive, dans la prostate, de grains d’iode radioactifs qui détruisent les cellules cancéreuses. Ce traitement est proposé au Centre Henri Becquerel

Kinésithérapie et cancer de la prostate

Des rééducateurs à votre service dans le service d’urologie du CHU de Rouen.

Au sein du service de rééducation du CHU de Rouen, une consultation de rééducation spécialisée en urologie a été mise en place pour accompagner les patients qui vont bénéficier d’une intervention de prostatectomie. Ainsi, s’il le juge nécessaire, votre chirurgien peut vous proposer de rencontrer un kinésithérapeute avant l’intervention.

Dans les suites opératoires, certains patients présentent une plus grande fatigue, des troubles de la continence, ou une baisse de la forme physique. Votre chirurgien vous proposera dans ce cas de rencontrer l’équipe de rééducation au sein du service d’urologie.

L’entretien avec un kinésithérapeute du service d’urologie sera le moment privilégié pour faire le point sur votre état de santé physique post-opératoire. Ensemble, vous pourrez faire le choix des modalités de rééducation qui vous serons le plus adaptées.

La prise en charge ré-éducative visera à améliorer l’ensemble de vos capacités physiques, afin de diminuer votre état de fatigue, de vous permettre de pouvoir réaliser les activités de votre vie quotidienne en situation de continence, et d’améliorer votre confort de vie. Enfin, si vous le souhaitez, le kinésithérapeute sera un interlocuteur privilégié spécialement formé pour vous accompagner vers la reprise d’activités physiques.

Les traitements médicaux adjuvants

Hormonothérapie ou chimiothérapie avec un accès à des thérapeutiques innovantes, aux protocoles de recherche nationaux et internationaux.

Accès à la tumorothèque et possibilité d’inclusion dans de nombreuses études cliniques du Comité de cancérologie de l’association française d’urologie (CCAFU) et du Groupe d’études des tumeurs uro-génitales (GETUG).

Les avis d'experts

Bonjour, Vous présentez actuellement ce l’on appelle une récidive biologique de votre cancer de prostate. Cette évolution est bien connue et courante compte tenu de votre histoire clinique. Votre cancer a été contrôlé pendant plus de 10 ans par la combinaison des traitement locaux (chirurgie et rayons). Actuellement d’après votre PSA le cancer est en cours de récidive et un traitement va être nécessaire.
Le but des examens qui vous ont été prescrits est de déterminer le meilleur traitement en évaluant s’il existe une zone identifiable de la récidive qui pourrait faire l’objet d’un traitement (chirurgie ou rayon). Si les examens n’identifient pas de « cible » (ce qui est le cas le plus fréquent) il faudra alors envisager un traitement général (systémique) par hormonothérapie.
D’une manière générale le pronostic du cancer de prostate a votre stade reste bon, mais nécessitera cependant très probablement un traitement au long cours.

  • Concernant le stade de votre maladie, il me manque les données du toucher rectal pour déterminer exactement le stade. Si celui-ci est normal, il s’agirait d’un stade T1c plutôt que d’un T2a qui signe une anomalie localisée au toucher rectal.
  • Concernant le risque de votre tumeur, en effet si le toucher rectal est normal ou retrouve une anomalie sur moins de la moitié d’une lobe votre tumeur est à classer comme de faible risque.
    En cas de tumeur de faible risque, le « traitement » de référence aujourd’hui repose sur la surveillance active. La chirurgie ou la curiethérapie sont des options valides mais de 2e intention. Si vous êtes inquiets des effets secondaires des traitements comme la chirurgie, la surveillance active est donc probablement la meilleure option (sous réserve qu’il s’agisse bien d’un faible risque).
    L’objectif de la surveillance active est d’éviter les effets secondaires d’un traitement voire de le retarder en ne traitant que si le cancer change de catégorie pronostique.
    Les données des études les plus récentes nous permettent aujourd’hui de savoir que la surveillance active bien conduite pour les cancers de faible risque ne fait pas augmenter le risque de progression métastatique ni de décès par cancer de prostate. Même en cas de progression avec nécessité de traitement en cours de surveillance active, le traitement différé apporte les mêmes résultats à long terme qu’un traitement immédiat. Pour ce qui est des modalités de surveillance active, oui il est nécessaire de réaliser une nouvelle série de biopsie pour confirmer que les premières n’ont pas sous évaluer la tumeur. Idéalement ces biopsies doivent être réalisée de façon ciblée guidées par les résultats d’une IRM afin de réduire leur nombre et augmenter la qualité des prélèvements.
  • Pour ce qui est des résultats de la chirurgie, ils dépendent de nombreux facteurs, l’incontinence urinaire permanente ou totale est rare inférieure à 2% un an après la chirurgie, en revanche une incontinence transitoire en post opératoire est fréquente et récupère le plus souvent au cours des mois qui suivent l’intervention grâce à une réduction adaptée. Concernant les érections, là encore les résultats sont très variables et dépendent fortement de la qualité des érections pré opératoires. Il est cependant communément admis que plus de la moitié des hommes opérés verront leurs érections impactées en post opératoire.
  • Enfin si vous souhaitez un deuxième avis au CHU, les délais sont relativement courts, vous pourrez avoir en rendez-vous au Centre hospitalo-universitaire de la prostate d’ici la fin du mois de juillet ou début août. Vous pouvez contacter le 02 32 88 58 88 ou le 02 32 88 66 67 pour prendre rendez-vous. Aucun besoin de refaire tout le parcours à condition que vous apportiez les résultats avec vous.

La prostatectomie nécessite entre 2 et 5 jours d’hospitalisation selon les habitudes du service qui vous opère.
Les deux principaux effets secondaires post opératoires sont les possibles fuites d’urines (incontinence urinaires) qui sont le plus souvent transitoires pendant quelques semaines ou mois suivants l’intervention, une récupération est donc le plus souvent possible. Classiquement 90% à 95% des patients sont secs un an après l’intervention et moins de 5% présentent des fuites sévères invalidantes pour lesquels des solutions chirurgicales existent pour les améliorer.
Concernant les érections, là encore les résultats sont très variables et dépendent fortement de la qualité des érections pré opératoires. Il est cependant communément admis que plus de la moitié des hommes opérés verront leurs érections impactées durablement en post opératoire.
Si une chirurgie est envisagée, le plus souvent aucun traitement complémentaire n’est nécessaire, sauf dans le cas des cancers de haut risque pour lesquels une irradiation complémentaire et une hormonothérapie est le plus souvent réalisée. Au stade localisé, il n’y a pas d’indication de chimiothérapie. En post opératoire si aucun traitement complémentaire n’est nécessaire (cas le plus fréquent), un suivi du dosage du PSA est nécessaire pour le cancer, initialement tous les 6 mois. Par ailleurs le suivi et l’encadrement de la récupération de la continence et des troubles de l’érection sont également organisés.

Dans votre cas votre PSA est très faible et a très bien répondu au traitement hormonal. Plus que sa valeur brut c’est la cinétique de celui-ci qui est importante et donc pour vous cette décroissance très importante est toute à fait rassurante et la preuve du bon contrôle du cancer par le traitement hormonal. Tout est donc dans la norme à ce stade.

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