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L’épilepsie est une maladie fréquente avec 500 000 personnes atteintes en France, dont la moitié de moins de vingt ans.
Elle évolue par crises liées à une décharge électrique anormale dans le cerveau.
Le traitement repose sur des médicaments anti-épileptiques et certaines règles d’hygiène de vie. Malheureusement, 30 % des épileptiques ne seront pas stabilisés. Il s’agit d’une maladie handicapante ayant un retantissement majeur dans la vie des patients (sociale, professionnelle, scolaire et familiale).
Comment vivre avec l’épilepsie ?
Le Dr Nathalie Chastan, neurologue au sein du service de neurophysiologie, a répondu à vos questions.
Il existe seulement quelques études précliniques (c’est-à-dire menées chez l’animal) concernant le curcumin, un composant du curcuma. Les études précliniques ont montré des effets bénéfiques pour le traitement de l’épilepsie principalement chez le rat et la souris. Malheureusement, il n’existe aucune étude contrôlée chez l’homme permettant de valider l’utilisation du curcumin dans l’épilepsie. Le côté aggravant du curcuma n’est rapporté dans aucune étude.
L’épilepsie est une maladie qui peut débuter à tous les âges de la vie (de la naissance jusqu’aux personnes très âgées), avec deux pics de fréquence, qui sont l’enfant et le sujets âgés.
Il n’existe pas une épilepsie mais des épilepsies, et donc les symptômes sont très variés. Tout d’abord, nous pouvons séparer les épilepsies généralisées et les épilepsies partielles.
Concernant les crises généralisées, il en existe plusieurs sortes dont la crise généralisée tonico-clonique et les absences entre autres.
Lors d’une crise généralisée tonico-clonique, le patient perd connaissance brutalement, sans aucun signe avant-coureur. S’il se trouve debout, il va tomber sur le sol (ce qui peut être source de blessures). Son corps va se raidir en totalité pendant quelques secondes puis des secousses des quatre membres vont apparaître. Celles-ci peuvent durer quelques minutes. Les témoins décrivent souvent des yeux révulsés (« yeux blancs ») et une cyanose (couleur bleue des lèvres et du visage).
Lorsque les secousses vont disparaître, le patient va rester inconscient pendant plusieurs minutes. Il va baver et la bave peut être un peu sanguinolente car le patient peut se mordre la langue pendant la crise. Il peut également perdre ses urines. A son réveil, il sera confus et ne se souviendra pas de ce qu’il s’est passé.
L’absence est caractérisée par une rupture de contact avec un arrêt de l’activité en cours pendant quelques secondes où le patient présente un regard fixe (parfois avec quelques clignements des paupières) et une non-réceptivité aux stimulations. Très souvent, le patient ne sait pas qu’il a eu une absence et reprend son activité normale immédiatement après l’absence.
Concernant les crises partielles, elles sont liées à une décharge électrique anormale impliquant une partie plus restreinte de cerveau. Les symptômes de la crise dépendent donc de la zone cérébrale atteinte par la décharge électrique. De manière simplifiée, une crise partielle au niveau du lobe frontal qui est dédié à la motricité, entrainera des symptômes moteurs : clonies (ou secousses), contractions toniques (ou raideur) d’un membre. Une crise partielle au niveau du lobe occipital qui est dédié à la vision, entrainera des symptômes visuels (par exemple des hallucinations visuelles). Une crise partielle au niveau du lobe pariétal qui est dédié à la sensibilité, entrainera des symptômes sensitifs : anesthésies ou sensations bizarres dans un membre. Une crise partielle au niveau du lobe temporal qui est dédié à la mémoire, entrainera des symptômes à type de déjà-vus ou déjà-vécus.
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