STANDARD

02 32 88 89 90

JOINDRE UN PATIENT

02 32 88 11 11

L’épilepsie

L’épilepsie est une maladie neurologique fréquente avec 500 000 personnes atteintes en France, dont la moitié de moins de vingt ans. Elle évolue par crises liées à une décharge électrique anormale dans les neurones du cerveau.

Une maladie handicapante

Le traitement repose sur des médicaments anti-épileptiques et certaines règles d’hygiène de vie. Malheureusement, 30 % des épileptiques ne seront pas stabilisés. Il s’agit d’une maladie handicapante ayant un retentissement majeur dans la vie des patients (sociale, professionnelle, scolaire et familiale).

Deux sortes de crise d'épilepsie

Schémas de cerveaux représentant les deux types de crises d'épilepsie ; cette dernière est une pathologie prise en charge en neurophysiologie.

crise généralisée tonico-clonique (CGTC)

Si une grande partie des neurones sont concernés par une décharge électrique anormale.

Description

Lors d’une CGTC le patient perd connaissance brutalement sans aucun signe avant-coureur. S’il se trouve debout, il va tomber sur le sol (ce qui peut être source de blessures).
Son corps se raidit en totalité pendant quelques secondes puis des secousses des quatre membres vont apparaître. Celles-ci peuvent durer quelques minutes.
Les témoins décrivent souvent des yeux révulsés (yeux blancs) et une cyanose (couleur bleue des lèvres et du visage).
Lorsque les secousses disparaissent, le patient reste inconscient pendant plusieurs minutes, il bave. La bave peut être un peu sanguinolente car le patient peut se mordre la langue pendant la crise. Il peut également perdre ses urines.
A son réveil, il est confus et ne se souvient pas de ce qui s’est passé.

  • Retenez l’heure de début des crises et appelez les secours (15).
  • Lorsque les secousses ont disparues, allongez le patient sur le côté et attendez son réveil.
  • N’essayez pas d’entraver les secousses.
  • Ne mettez rien dans la bouche.
  • Ne donnez ni à boire ni à manger.

Durant une absence, le patient va arrêter son activité pendant quelques secondes. S’il est debout, il ne va pas tomber mais juste rester immobile (on peut parfois observer des secousses au niveau des paupières).
à la fin de l’absence, le patient va reprendre son activité là où il l’avait laissé souvent sans s’en rendre compte.
L’épilepsie absence de l’enfant est une maladie caractérisée par de nombreuses absences quotidiennes chez des enfants d’âge scolaire.

Crise partielle ou focale

Si une zone restreinte de neurones est concernée par une décharge électrique anormale.

Les différents types de crises partielles

  • Une crise partielle au niveau du lobe frontal, dédié à la motricité, entraîne des symptômes moteurs :
    • clonies (ou secousses),
    • contractions toniques (ou raideur) d’un membre.
  • Une crise partielle au niveau du lobe occipital, dédié à la vision, entraîne des symptômes visuels à type d’hallucinations visuelles.
  • Une crise partielle au niveau du lobe pariétal, dédié à la sensibilité, entraîne des symptômes sensitifs :
    • anesthésies ou sensations bizarres dans un membre.
  • Une crise partielle au niveau du lobe temporal, dédié à la mémoire, entraîne des symptômes à type de déjà-vus ou déjà-vécus.

Toutes ces crises partielles peuvent survenir avec ou sans trouble de la conscience.

Schéma d'un cerveau montrant chaque lobe qui le compose afin d'illustrer les crises d'épilepsie partielles ou focales.

L'épilepsie en quelques chiffres

patients
0
séjours
0
dossiers en RCP
0
séances de chimiothérapie
0
interventions chirurgicales
0

Comment traiter l'épilepsie ?

Pourquoi faut-il traiter les crises d'épilepsie ?

  • Pour réduire la fréquence des crises
    Un traitement permet de faire disparaître les crises dans 70 % des cas.
  • Pour éviter les accidents
    Les crises peuvent entraîner des pertes de connaissance et des chutes qui peuvent être préjudiciables dans certaines circonstances (brûlures, noyades, traumatismes…).
  • Pour mener une vie quasiment normale
    Un patient ne faisant plus de crise pourra conduire une voiture, travailler sans risque et avoir une vie sociale et familiale normale.
  • Médicaments anti épileptiques (MAE)
    Les MAE agissent sur la communication entre neurones. Il existe plus de 20 MAE commercialisés.
  • Éviter les facteurs déclenchant
    Le manque de sommeil, la fatigue, le stress, la consommation excessive d’alcool, la consommation de drogues, l’oubli des médicaments ou parfois la lumière peuvent provoquer des crises.

Et si le traitement ne fonctionne pas ?

Malheureusement, 30 % des patients épileptiques font toujours des crises malgré les MAE : on parle de pharmacorésistance. Il existe d’autres alternatives :

  • La chirurgie
    Son but est d’enlever la zone d’où démarre la crise. Un bilan pré-chirurgical permet de définir de façon précise cette zone et de voir son rôle dans le fonctionnement du cerveau. La chirurgie de l’épilepsie (ou cortectomie) est le seul traitement pour guérir l’épilepsie.
  • La stimulation du nerf vague (SNV)
    Si la chirurgie est impossible, une SNV pourra être proposée.
Schéma représentant le traitement de l'épilepsie par stimulation du nerf vague

Nos prises en charge

Education thérapeutique

Consultation épilepsie et travail

épilepsie pharmaco-résistante chez l'enfant

Avis d'experts

L’EPILEPSIE : COMMENT VIVRE AVEC ? 

Le Dr Nathallie Chastan a répondu à vos questions.