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Le cancer, les traitements anticancéreux médicaux et chirurgicaux ont un effet délétère sur les fonctions de reproduction et sexuelle masculine.
Elles peuvent être de plusieurs types :
Passé un certain âge, la fertilité n’est plus une priorité et sa perte est moins importante. Lorsque ce n’est pas le cas, il convient toujours, lorsque l’homme envisage d’avoir des enfants, de cryoconserver son sperme avant toute intervention ou traitement potentiellement délétère pour la fertilité. A l’opposé, il convient également chez certains couples d’aborder le problème de la contraception : en effet, la prise de certains médicaments comme le méthotrexate doit être arrêtée trois à six mois avant d’envisager une grossesse, en raison des risques tératogènes de certains traitements.
Les causes peuvent provenir de peurs et d’angoisses liées à l’annonce du diagnostic et du traitement, de l’avenir, de la localisation du cancer. Les modifications hormonales ainsi que certains traitements médicamenteux peuvent également avoir une incidence sur la libido, la quantité de testostérone pouvant varier et diminuer pour une durée limitée ou définitive.
Ils peuvent être provisoires ou permanents après le(s) traitement(s). L’érection peut être partielle ou totalement absente. Les causes psychologiques et physiques sont fréquemment liées et interdépendantes. L’orgasme est possible avec une érection incomplète ou pas d’érection du tout. Une baisse importante du taux de testostérone, les différents traitements du cancer de la prostate, de la vessie et du rectum, le diabète, l’hypertension, la dépression, l’alcoolisme, la toxicomanie sont aussi à l’origine des troubles de l’érection.
Ils peuvent se produire trop tôt (éjaculation prématurée ou précoce), avoir lieu dans la vessie (éjaculation rétrograde) et le sperme sera éliminé dans les urines, ne pas avoir lieu du tout (anéjaculation) ou être douloureuse. Le stress, l’anxiété, les troubles de l’érection, une grande période d’abstinence sexuelle, les effets secondaires des traitements peuvent être à l’origine de ces troubles.
Ils sont source de gêne et d’inhibition lors des rapports sexuels. Ils peuvent être liés à un affaiblissement général ou une baisse du tonus des muscles du périnée, ou survenir après un traitement affectant l’appareil urinaire. Ces troubles sont le plus souvent transitoires.
Toute partie du corps peut être considérée comme érogène, si une stimulation provoque une excitation sexuelle. La sensibilité de ces zones peut être modifiée après un traitement ou provenir d’une irritation temporaire de la peau ou des muqueuses après une chimiothérapie ou une radiothérapie.
Ils sont dues aux effets secondaires des traitements, à la modification ou à l’ablation d’une partie du corps (prise ou perte de poids, perte des cheveux, réactions cutanées, cicatrices, stomie).
Elle est liée à la maladie, au(x) traitement(s), à l’anémie peut persister fréquemment après la fin des traitements,
Elle peut concerner toutes les localisations des cancers et être la conséquence des effets secondaires des traitements. Elle peut apparaître en dehors ou au moment des rapports sexuels lors de l’éjaculation en particulier, et être source d’interférences avec la libido ou avec toute tentative d’avoir une relation sexuelle.
Elle fait partie intégrante de la prise en charge du cancer (intégré dans le plan cancer).
De nombreux traitements préventifs (pour la fertilité) et spécifiques médico-chirurgicaux sont très efficaces.
Le rôle du sexologue est d’aider le patient à accepter son corps meurtri et souvent douloureux
Il accompagne les couples sur le chemin d’une nouvelle sexualité centrée sur le plaisir plutôt qu’une sexualité de performance.
Lors de la 1re consultation, le sexologue écoute la plainte du patient, identifie la demande. Il fait le bilan des ressources mobilisables (capacité d’adaptation à une nouvelle situation, aptitude à lâcher prise, acceptation des nouvelles données, capacité érotique, richesse de son imaginaire, apprentissage sexuel, niveau d’habilité sexuelle).
Ensuite il peut proposer une prise en charge personnalisée avec un contrat thérapeutique (objectif/ moyen). Le patient devient alors acteur de sa prise en charge.
La bonne santé sexuelle fait partie de la bonne santé globale (définition de l’OMS)
Hôpital Charles-Nicolle
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