On estime que 600 000 personnes souffrent d’épilepsie en France et près de la moitié des patients sont âgées de moins de 20 ans. La crise d’épilepsie résulte d’une excitation anormale d’un groupe de neurones plus ou moins étendu du cortex cérébral, qui peut secondairement se propager à d’autres zones du cerveau. Aujourd’hui, on estime qu’il existe environ une cinquantaine de maladies épileptiques qui sont définies en fonction de leur âge d’apparition, de leur cause et de leur présentation clinique. Si certains patients ont une maladie épileptique bien contrôlée par les médicaments, d’autres présentent en revanche une pharmaco-résistance. C’est dans ce contexte qu’une prise en charge chirurgicale de cette « épilepsie » doit être discutée.
La chirurgie peut être envisagée à condition que la zone responsable des crises (zone épileptogène), soit focale, unique et suffisamment à distance de régions hautement fonctionnelles (impliquées dans le langage, la motricité…). Dans ce cas, des examens approfondis (bilan de phase I) sont conduits pour évaluer le rapport bénéfice/risque d’une telle opération. Si le bilan de phase I n’est pas suffisamment contributif, une exploration invasive peut être proposée. Cette exploration se fait le plus souvent par la mise en place d’électrodes intracérébrales qui vont enregistrer l’activité électrique du cortex profond. C’est ce qu’on appelle la stéréo-électroencéphalographie ou sEEG. A l’issue des ces explorations, la chirurgie proposée peut être curatrice c’est-à-dire qu’elle vise à guérir définitivement le patient de sa maladie épileptique. On retire alors la zone épileptogène (chirurgie de résection). Une technique lésionnelle (destruction) du réseau épileptogène par des thermo-coagulations ou une procédure de radio-chirurgie stéréotaxique (gamma knife) peut être plus rarement envisagée. Si un traitement curatif n’est pas envisageable, on parle alors d’approches dites « palliatives », faisant notamment appel à des méthodes de neurostimulation comme la stimulation du nerf vague ou la stimulation cérébrale profonde.
Le traitement chirurgical de l’épilepsie nécessite un plateau technique lourd et elle ne peut se faire que dans un environnement d’experts incluant les équipes de neurologie (Dr Legoff), de neurophysiologie (Dr Lebas, Dr Chastan) et de neurochirurgie (Pr Derrey). A Rouen, la prise en charge de l’épilepsie concerne aussi bien les adultes que les enfants.
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