En premier lieu, par ordre de fréquence, on retrouve les tumeurs gliales. Elles représentent les plus fréquentes des tumeurs intracrâniennes de l’adulte, soit un peu plus de 6 nouveaux cas par an en France, pour 100 000 habitants. Elles tiennent leur origine des cellules gliales (oligodendrocytes et astrocytes) qui ont un rôle à l’état normal de soutient des neurones. Ces tumeurs sont considérées comme des maladies chroniques, c’est-à-dire qu’un suivi à vie est nécessaire pour les patients au moyen notamment d’IRM (Imagerie par Résonnance Magnétique) cérébrales régulières. L’objectif de l’ensemble des traitements est de contrôler la maladie tout au long de la vie du patient. Il est décrit classiquement quatre types de gliomes selon leur agressivité et leur potentiel évolutif :
Elles sont classiquement rencontrés chez l’adulte jeune, entre 20 et 40 ans. Le diagnostic est souvent posé devant une crise d’épilepsie, qui est signe d’alerte disant qu’il faut traiter le patient. Elles peuvent parfois être découvertes de manière fortuite.
Concernant les gliomes de bas grade, l’objectif est de réduire le volume tumoral, visible sur l’IRM, afin de contrôler au mieux le risque de transformation vers un gliome de plus haut grade. Tout ceci en préservant la qualité de vie du patient, c’est-à-dire en lui permettant de reprendre une vie normale quelques mois après la chirurgie.
Ce double objectif, appelé aussi balance onco-fonctionnelle, est possible à atteindre à la condition de réaliser une intervention dite en condition éveillée, c’est-à-dire en réveillant le patient pendant la chirurgie. Cela afin de limiter le risque d’induire un trouble neurologique permanent. Cette chirurgie est réalisée en étroite collaboration avec une équipe spécialisée (orthophoniste, neuropsychologue, infirmière anesthésiste pratiquant la sophrologie, équipe de bloc opératoire, et bien sûr chirurgien et équipe d’anesthésie). Cette équipe est rodée à la réalisation de ce type de prise en charge. Leur rôle est d’accompagner le patient tout au long de cette prise en charge dont il est l’acteur principal.
Dans certains cas, la tumeur est jugée non opérable, du fait de sa localisation, de son étendue, des symptômes neurologiques présentés par le patient. Dans cette situation, une biopsie de la lésion peut être proposée par l’équipe chirurgicale afin de poser le diagnostic. Dans les cas compliqués, la biopsie peut être réalisée sous assistance robotisée pour plus de précision et de sécurité pour le patient.
Dans tous les cas de tumeur cérébrale opérée, une fois le diagnostic précis et certain connu, le dossier de chaque patient est discuté lors d’une réunion à laquelle participent tous les spécialistes amenés à prendre en charge les patients atteints de tumeur cérébrale (neurochirurgien, oncologue, radiothérapeute, neuro radiologue, anatomopathologiste, infirmière d’oncologie). Cette réunion est une RCP (Réunion de Concertation Pluridisciplinaire). Elle fait référence dans la région et se rassemble toutes les semaines. C’est lors de ces réunions que la décision de réaliser un traitement complémentaire (chimiothérapie, radiothérapie, nouvelle intervention chirurgicale…) est prise, au cas par cas.
Ces tumeurs correspondent aux métastases de cancers déjà connus, ou découverts à l’occasion d’un symptôme neurologique ayant fait réaliser une imagerie cérébrale.
Une prise en charge chirurgicale peut être proposée suivie souvent d’une irradiation complémentaire (radiothérapie). Dans certains cas, une irradiation cérébrale seule peut être proposée.
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