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Pathologies mammaires : du dépistage au diagnostic – 2018

Le cancer du sein est la tumeur maligne la plus fréquente de la femme. Plus le diagnostic est précoce, plus le pronostic est bon avec les traitements disponibles. Dans ce contexte, le dépistage radiologique et clinique régulier permet d’éviter une prise en charge tardive.

Pourquoi et comment le diagnostiquer ?

Le dépistage de masse consiste à réaliser tous les 2 ans des mammographies à partir de 50 ans. Mais un examen clinique annuel (dépistage individuel) est indispensable pour éviter de négliger tout cancer d’intervalle. L’objectif est de dépister le plus précocément possible les cancers du sein.

Notre expert

Écoutez notre expert dans l’émission “Le Dossier”

FranceBleu-Normandie  Podcast de l’émission Le Dossier de France Bleu Normandie (100.1), du mardi 2 octobre 2018

Notre expert vous répond

[Question]
Bonjour, Je me permets de vous contacter pour vous poser une question concernant le dépistage d’un cancer du sein. Depuis quelques mois, je me sens une gêne dans l’aisselle gauche. Des fois, c’est accompagné d’un gène dans le sein et des fois non. Je n’ai pas d’autres signes, pas de boule, pas d’écoulement, pas d’inflammation etc.
Est-ce que je devrais m’inquiéter ? J’ai un rendez-vous avec ma gynécologue le 19 octobre. A votre avis, est-ce que je devrais passer une échographie ou une mammographie ?
J’ai 40 ans, je suis en bonne santé et il n’y a pas d’antécédents du cancer de sein dans ma famille, sauf ma cousine (diagnostiqué à 40 ans). Merci pour votre retour. Cordialement
[Réponse]
Chère madame, Je ne suis pas inquiet. Une gêne dans le sein et l’aisselle, à 40 ans, n’est pas un signe de cancer du sein. Il faut bien sûr que vous ayez un examen  par votre gynécologue et éventuellement une échographie des seins pour éliminer un kyste qui ne serait pas palpable. En revanche, je ne vois pas l’intérêt de faire une mammographie si l’examen clinique est normal. Bien à vous

[Question]
Bonjour, J’ai 31 ans ma grand-mère maternelle est décédée d’un cancer du sein en 2003, je souffre également d’une endométriose sévère et profonde opérée à de multiples reprises.
J’ignore si les deux ont un lien. J’aurai voulu savoir à quel âge je dois commencer à faire des mammographies de contrôle s’il vous plaît ?
Dans l’attente de vous lire. Cordialement
[Réponse]
Chère madame, Il n’y a pas de lien connu entre endométriose et cancer du sein. Vous avez 31 ans, votre grand-mère est le seul antécédent familial connu. Il n y a pas de raison d’avancer votre première mammographie si  l’examen clinique est normal.  Un petit bémol, si votre grand-mère a eu son cancer très jeune, et si vous n’avez pas d’enfant, on peut envisager d’avancer votre première mammographie de dépistage à 45 ou 40 ans. Bien à vous

[Question]
Monsieur, Ma grand-mère et ma tante maternelle ont eu toutes les 2 des cancers du sein à, respectivement, 75 et 45 ans. Je viens d’avoir 30 ans. Est-ce possible et/ou utile d’envisager un dépistage précoce bien que n’ayant aucun symptôme ? Je vous remercie
[Réponse]
Chère madame, Deux antécédents familiaux relativement proches de cancers du sein dont un est survenu avant la ménopause. Avant d’envisager la mise en œuvre d’un  dépistage précoce je vous recommande de prendre avis auprès d’un service où travaille un généticien spécialisé dans le cancer du sein. On le trouve soit dans les services de génétiques, soit dans les services de gynécologie, soit dans les centres anticancéreux. Il fera avec vous une enquête familiale complète  et jugera s il faut rechercher une prédisposition génétique. Ce n’est qu’après cela qu’il faudra organiser votre suivi.

[Question]
Monsieur le Professeur, Ma grand-mère maternelle est décédée d’un cancer du sein à 62 ans. Ma mère est décédée d’un cancer des ovaires, il y a 2 ans, à l’âge de 72 ans.
Prise en charge par les médecins du Centre Becquerel, une prise de sang pour une recherche génétique a été effectuée, les résultats indiquaient qu’elle n’était pas porteuse du gêne, cependant, il est noté dans le compte rendu que cela n’excluait pas une prédisposition génétique.
J’ai 54 ans, je suis ménopausée, je n’ai plus d’utérus (hystérectomie subtotale en 2011), je m’interroge tout de même sur l’intérêt de conserver mes ovaires. Certains médecins me conseillent de les faire enlever, d’autres n’en voient pas l’intérêt, ma mère n’étant pas porteuse du gêne… Je suis assez  occupée, en bonne santé, et bien évidemment, je ne cours pas après les interventions chirurgicales, sauf si elles sont fortement conseillées voire indispensable pour me maintenir en pleine forme.
Je voudrais avoir votre avis sur ce sujet. Faut-il opérer ou pas ? Je vous remercie pour votre réponse et vous souhaite une très bonne journée. Recevez, Monsieur le Professeur, l’expression de mes salutations les plus respectueuses.
[Réponse]
Chère madame, Votre question est excellente et la réponse difficile car les spécialistes sont divisés sur la question. Nous sommes rassurés par le fait que vous n’êtes pas porteuse du gène mais nous ne connaissons pas tous les gènes qui pourraient être en cause. Dans la mesure où il y a deux antécédents (seins/ovaires) et  où vous êtes ménopausée, je serais pour une ablation préventive des deux ovaires. Ce geste est devenu beaucoup plus léger depuis que nous pouvons le faire « sous caméra »et n’impose pas une interruption de ses activités de plus de 8 jours. Un autre argument en faveur de l’intervention est que nous ne savons pas dépister le cancer de l’ovaire à un stade précoce. Par ailleurs pour les seins il vous faut un suivi annuel. Bien à vous